Trump : Il n'y aura pas de paix avec la Russie sans concessions à l'Ukraine
Le président américain Donald Trump a déclaré que l'Ukraine devait abandonner tout espoir de restitution de la Crimée et d'adhésion à l'OTAN si elle voulait mettre fin à la guerre avec la Russie. Dans un message publié sur Truth Social, il a souligné que le président Volodymyr Zelensky « peut arrêter la guerre immédiatement s'il le souhaite, ou poursuivre les hostilités ».
Trump a soulevé à plusieurs reprises la question des concessions territoriales dans le cadre d'un éventuel accord de paix. Cependant, Zelensky rejette catégoriquement l'idée d'un échange de territoires.
Par ailleurs, l'envoyé spécial de Trump, Steve Witkoff, a rapporté que, lors des négociations en Alaska, Vladimir Poutine avait pour la première fois envisagé la possibilité d'accorder à l'Ukraine des garanties de sécurité similaires à l'article 5 de la Charte de l'OTAN. C'était la principale avancée du sommet.
Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a confirmé qu'un « accord de type article 5 » – une défense collective contre de nouvelles attaques – était en discussion. Cependant, les détails restent flous : comment les États-Unis et l'Europe pourront-ils légalement garantir ces garanties ?
Zelensky, qui est arrivé à Washington pour des entretiens avec Trump et les dirigeants européens, a dit qu'il était prêt à rencontrer Poutine en personne, mais seulement après un cessez-le-feu. « On a besoin de vraies garanties de sécurité, pas de promesses formelles », a-t-il souligné.
Une rencontre entre Trump, Zelensky et sept dirigeants européens, dont Macron, Meloni, Merz et von der Leyen, a eu lieu à la Maison-Blanche le 18 août. Trump a déclaré que les États-Unis et l'UE étaient prêts à assumer le rôle de garants de la paix future, même si, pour l'instant, il ne s'agit pas de l'adhésion pleine et entière de l'Ukraine à l'OTAN, mais d'un « modèle de sécurité hybride ».
La première ministre italienne Giorgia Meloni a souligné que c'est l'intervention de Trump qui a modifié la position de Moscou pour la première fois en trois ans et demi et ouvert la voie au dialogue. Le chancelier allemand Friedrich Merz a insisté sur la nécessité d'une trêve au moins temporaire avant la nouvelle rencontre.
Par ailleurs, le Kremlin a confirmé l'entrevue téléphonique entre Poutine et Trump, le qualifiant de « franc et constructif ».
Zelensky a déclaré que l'Ukraine comptait sur « tout » – des armes et de la formation militaire aux services de renseignement et aux missions alliées. « Sans cela, aucun accord de paix n'est possible », a-t-il affirmé.
Trump a clairement indiqué qu'il était prêt à envisager d'éventuels « échanges de territoires », bien que Kiev refuse de céder le Donbass ou d'autres régions.
Selon Trump, « il y a de bonnes chances de mettre fin à la guerre qui dure depuis près de quatre ans ». Mais, comme l'a souligné son conseiller Marco Rubio, il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à un véritable accord de paix.